Le Parisien

Découvrez ici le 2ème article du Parisien sur la Mission Odyssébus.

Val-d’Oise

Herblay : cette famille avec cinq enfants va traverser l’Europe et le Moyen-Orient en bus

La famille Crespel va parcourir les routes pendant 14 mois pour le compte de l’ONG International impact. Ils vont aller à la rencontre des partenaires de cette dernière tout en adoptant un mode de vie très écologique.

Herblay, le 13 juillet. La famille Crespel va vivre 14 mois dans un bus aménagé pour limiter leur impact environnemental. LP/THibault Chaffotte

Par Thibault Chaffotte

Le 14 juillet 2021 à 08h00

Une belle aventure. Voilà la famille Crespel, habitante d’Herblay (Val-d’Oise), lancée sur les routes d’Europe et du Moyen-Orient. Ils ont pris le départ ce mardi matin à bord de leur bus entièrement aménagé pour un voyage de quatorze mois où ils vont traverser 16 pays. Leur première destination sera la Belgique, suivie de l’Allemagne, la République tchèque et la Pologne.

Ils rejoindront la Turquie via la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. Après un tour de l’Iran, ils reviendront par la Grèce, les Balkans et la côte Adriatique. Ce voyage promet de belles découvertes mais pour le père de famille, Jean-Christophe, directeur de l’ONG International impact, il s’agit avant tout de travailler.

Aider les autres ONG à améliorer leur impact environnemental

« Il y a plusieurs objectifs à cette mission, explique Hélène Blitte, présidente d’International impact. La première consiste à aller à la rencontre des partenaires et mesurer l’impact de l’ONG. » International impact propose ses services à d’autres organisations pour communiquer, lever des fonds ou améliorer leurs pratiques environnementales. Depuis sa création en 2001, elle a noué des partenariats avec une cinquantaine d’ONG, musées, écoles françaises. La mission Odyssébus propose d’aller les voir pour une évaluation. « Est-ce que ce qu’on apporte est positif et pérenne ? », résume Hélène Blitte.

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La première étape sera Düsseldorf, en Allemagne, où la famille Crespel ira voir le lycée français. International impact l’a accompagné pour recruter des volontaires en service civique qui viennent en appui de l’équipe pédagogique pour s’occuper d’enfants dyslexiques et promouvoir la francophonie et la culture française.

«L’idée, c’est de faire l’école par le voyage»

Les autres membres de la famille auront aussi de quoi s’occuper. « On s’est fixé trois heures de route par jour maximum. C’est Jean-Christophe qui conduit, explique Astrid Crespel, la maman. Pendant ce temps, je ferai l’école aux enfants. » Les deux plus grands enfants, Ceylian, 14 ans, et Malo, 16 ans, suivront les cours du Cned. Les autres feront école à la maison. « L’idée, c’est de leur faire l’école par le voyage de façon ludique », souligne Astrid Crespel. Toute la famille sera mise à contribution pour raconter ce voyage. Chacun rédigera un post de blog chaque semaine et les deux petits feront des vidéos pour le site Internet Bayam.fr.

Ce voyage est aussi conçu comme une expérience d’éducation au respect de l’environnement pour toute la famille. « On n’est pas plus écolo que n’importe quelle famille mais on s’y met depuis quelques semaines », précise Astrid. Le bus est autonome en énergie (grâce à des panneaux photovoltaïques sur le toit) et en eau. Toute la famille va utiliser des produits non nocifs pour l’environnement. Le premier plein de gazole a été fait à partir de déchets plastiques grâce à l’ONG Earth wake.

«On va se réveiller chaque matin avec un nouveau paysage»

Le périple s’annonce riche en découverte pour les enfants. « On va se réveiller chaque matin avec un nouveau paysage », se réjouit Malo. « On ne sait pas trop à quoi s’attendre », ajoute Ceylian. Maya, la petite dernière, a hâte de visiter la Grèce. « On va visiter d’autres pays mais l’hiver ça va être dur », prévient Olympe, 10 ans.

Le confort n’est en effet pas le même que dans une maison. Depuis une semaine, la famille Crespel expérimente ces nouvelles conditions de vie. « Il a fallu renoncer à la douche chaude du matin, confie Astrid Crespel. Et puis il y a la promiscuité. Tout est serré. » Encore un effort, il reste 14 mois à vivre ainsi.