LiBEARty : Sanctuaire des ours

LiBEARty : C’est le nom qu’ont trouvé les fondateurs de l’association à ce sanctuaire des ours. Bear en anglais signifie ours et c’est bien tout un projet de retour vers la liberté qui est proposé à ces animaux.

Ames sensibles, s’abstenir !

Car ici, les histoires des animaux sont marquantes et empruntes de cruauté humaine.

A l’entrée, on nous explique : ce n’est pas un safari ! C’est un sanctuaire. Ici les animaux ont connu des histoires atroces et on les aide à vivre en semi-liberté. La liberté totale et sauvage les tuerait. Ils ne sont pas habitués à chasser, à cueillir, à se nourrir de la nature. Certains sont nés en captivité, d’autres ont été capturés alors qu’ils n’étaient que des petits oursons.

La visite va durer une bonne heure et demie. Il n’y a que 2 visites par jour. Elles sont essentielles pour pouvoir financer la nourriture journalière des ours. Nous sommes déjà en automne et la saison touristique est déjà loin. Seuls quelques touristes autrichiens et anglais complètent notre petit groupe.

Parmi nos enfants, Opale a décidé de faire la visite avec son panda en peluche. Maya possède son doudou ourson. A l’écoute des histoires des ours, elles serreront plus fort encore leur doudou contre elles. Elles sont si tristes des histoires des animaux. L’histoire de l’ours Maya (et oui ! un ours a prit le nom de notre fille cadette !) va particulièrement les toucher :

«  1998. Dans la cour d’un hôtel près du château de Bran, dans une cage sale avec des barres métalliques et un sol en ciment, vivait Maya. Elle a attendu et espéré pendant des jours que quelqu’un lui apporte de la nourriture.
“La première fois que je l’ai vue, elle était faible et pouvait à peine lever la tête. Tout le monde l’oubliait dans sa cage, et je me demande encore aujourd’hui : s’attendait-elle à mourir ? Je me souviens encore des émotions qui m’ont submergée lorsque j’ai regardé dans ses yeux, mais aussi de l’accès de colère sans bornes envers les personnes qui ont condamné un tel animal à une mort lente et douloureuse.
Depuis ce moment, pendant quatre ans, mon mari et moi, avec l’aide de nos amis, avons parcouru plus de 60 kilomètres chaque jour pour nourrir Maya et passer du temps avec elle. Au fil du temps, nous avons réussi à améliorer sa santé et à lui remonter le moral. Bientôt, elle a commencé à reconnaître le bruit de notre voiture et elle se levait pour nous saluer. Elle nous a appris toutes les valeurs de l’âme et de la gratitude d’un animal innocent.
Malheureusement, en 2001, après trois années supplémentaires, Maya a commencé à montrer de nouveaux signes de dépression.
Je lui parlais constamment, et je lui promettais qu’un jour elle serait à nouveau libre de courir dans les bois, et je lui demandais d’être patiente, d’attendre. Mais il semble que Maya ait fini par ne plus croire aux promesses des gens.
Elle a commencé à se mutiler ! Elle s’est rongé la patte droite presque jusqu’à l’os. Quand j’ai vu le sang sur sa patte, j’ai compris qu’elle voulait se débarrasser de toute cette souffrance causée par la captivité. Malgré tous nos efforts pour la sauver (opérations, traitements médicaux, temps passé avec elle, nourriture adéquate, etc.), Maya a fini par nous quitter – le 11 mars 2002. Elle est morte dans mes bras. Je n’oublierai jamais ses yeux tristes et sa douce fourrure. Oui, j’ai tenu un ours dans mes bras !
Après qu’elle nous a quittés, tout ce que je pouvais faire pour Maya, c’était de tenir ma promesse – de construire le sanctuaire que j’avais promis, et de m’assurer qu’aucun autre ours ne subira jamais ce qu’elle a vécu.”
Le sanctuaire “Libearty” est dédié à Maya, qui brille dans la constellation de la Grande Ourse, à tous les ours qui bénéficient aujourd’hui d’un destin plus heureux, en raison des souffrances qu’elle a dû endurer.
La MORT de Maya a en fait signifié la NAISSANCE du Sanctuaire “Libearty”.
Souvenez-vous de Maya ! Aidez-nous à aider les ours qui sont encore en vie !
Cristina Lapis – présidente de l’association « Millions of Friends ».

Que dire de plus ?

Chaque histoire d’ours et un déchirement. Certains ont vécu 40 ans dans une cage en métal. D’autres étaient sur le point de mourrir de soif, abandonnés dans des cages de cirques en faillite. Certains ont été séparés de leurs familles, sans contact physique, mais posés à quelques mètres dans des cages en acier. Au moment de leur libération, ils se sont précipités dans les bras des uns des autres pour se faire un câlin…

La cause animale et particulièrement celle des ours ne touche pas tout le monde de la même manière. En Roumanie, les ours sont nombreux et il n’est pas simple pour les humains de vivre avec les ours et vice-versa. On peut croiser des ours sur les bords des routes en traversant les montagnes, les forêts. Alors, visiter un sanctuaire des ours n’est pas courant. La plupart des visiteurs sont des étrangers. Nous sommes touchés par la disparition de cette espèce dans notre pays. La préservation de la faune, des espèces en voie de disparition fait partie de nos préoccupations.
L’association « Millions of Friends » s’occupe des ours, mais aussi des chiens-loups, des cerfs, des biches, des chiens errants, de tous les animaux récupérés dans des situations terribles.

Cristina a un lien avec la France ! Son mari, Roger Lapis était Consul honoraire de France en Roumanie. Quand je l’ai contactée, Cristina a répondu tout de suite. Elle est en demande de liens, de partenariats, de soutiens.

Nous avons évoqué l’idée d’accueillir des engagés de Service Civique. Certains jeunes français seraient enthousiastes d’aider durant un an cette cause animale, pourraient participer à le préservation des espèces.

Nous construisons donc l’idée d’un partenariat. En attendant, vous pouvez aller les voir, les soutenir et même parrainer un ours à distance.
http://www.millionsoffriends.org

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